Ostéopathie et Hypnose
L’hypnose est une technique ancienne, qui depuis plusieurs années connaît un essor en France. En
tête de proue des médecines dites « alternatives ou douces », les techniques hypnotiques
notamment en termes de gestion de la douleur s’imposent de plus en plus comme une alternative
viable dans les centres de soins ou hospitaliers. Que ce soit de la gestion de la douleur aux
anesthésies sous hypnose, l’utilisation de l’hypnose tend à se généraliser à tous les niveaux du soin.
L’hypnose ou hypnothérapie étant une technique de soin systémique (qui prend en compte
l’ensemble de la personne), elle s’intègre parfaitement à une approche pluridisciplinaire de la
problématique du patient.
En termes de gestion de la douleur, l’hypnose et l’ostéopathie sont deux disciplines agissant à la fois
sur l’aspect psychologique de la douleur, comme sur l’aspect physique.
Hypnose et hypnose thérapeutique
Les origines de l’hypnose
L’hypnose sous toutes ses formes à des origines anciennes. Allant de l’Egypte ancienne, à la Grèce
antique jusqu’à nos jours de nombreuses techniques hypnotiques (parfois sans être connues) ont
était employé, pour le soin, ou dans certains cas pour des raisons religieuse ou spirituelles. Il est
d’ailleurs rapporté que les oracles des Pythies de la Grèce antique étaient pratiqués sous hypnose.
Au fur et à mesure des époques, l’hypnose à parfois était mis en lumière, comme passé par de
profondes phases d’obscurantisme. Associée à de la sorcellerie ou plus récemment à de la
manipulation ou même de la magie, l’hypnose souffre encore de nombreux préjugés.
L’hypnothérapie moderne telle que pratiqué actuellement, à était propulsé et mis en avant par des
personnages clé de l’histoire de la médecine. Étudier et promue par des médecins comme Bernheim,
Liébeault, Charcot ou encore plus récemment Erickson, l’hypnose à acquis ses lettres de noblesses.
De plus en plus, l’hypnose se démocratise pour résoudre tous types de problématiques ou prendre
en soin les personnes, que ce soit dans des cabinets en ville ou au sein de structures hospitalières.
L’hypnose Ericksonienne
Depuis la découverte de l’existence d’un état hypnotique, naturellement présent chez l’humain,
grâce aux techniques d’imageries modernes, de nombreux courants hypnotiques se sont différenciés.
Le point de départ de cette diversification de l’hypnose tient des travaux d’un psychiatre américain,
Milton Erickson. Milton Erickson atteint de poliomyélite dès son plus jeune âge, trouve en l’autohypnose, une
manière de soulager ses douleurs. Mais aussi un moyen d’acquérir une meilleure compréhension de
lui-même et de ses capacités.
Durant la majeure partie de sa vie Milton Erickson à démocratisé l’hypnose et affirmé son style
« Ericksonien » qui a fortement influencé la pratique de l’hypnose moderne.
L’hypnose Ericksonienne est un style d’hypnose non-directif et participatif de la personne, le
thérapeute cherche à mobiliser les ressources de la personne. Au travers d’éléments de langage,
ainsi que de métaphores et de suggestions indirectes, le changement s’instaure et la problématique
se résout.
L’hypnose moderne
Comme dit plus haut l’hypnose moderne telle que pratiqué actuellement à était fortement influencé
par les travaux de Milton Erickson. De nombreux thérapeutes se réclament de cette approche de
l’hypnose. De plus, de nombreux autres courants sont nés et on était développés, on peut citer :
l’hypnose humaniste, de pleine conscience, l’hypnose conversationnelle…
En soi, que l’hypnose soit humaniste, de pleine conscience, Ericksonienne ou encore de spectacle,
toutes font appel aux mécanismes hypnotiques et de suggestions.
Dorénavant, l’hypnose est utilisée dans de nombreux domaines différents. Que ce soit en thérapie
dans des cabinets, en structure hospitalière, ainsi que dans les domaines de la communication, ou
encore du judiciaire.
De plus, les champs d’application de l’hypnose se sont diversifiés, il est maintenant possible de
résoudre de nombreuses problématiques grâces aux techniques hypnotiques. En passant de la
gestion des troubles anxieux, la gestion du poids, des addictions et bien sûr de la gestion de la
douleur, l’hypnose est une technique efficace ayant fait ses preuves.
Les champs d’application de l’hypnose
Hypnose et troubles anxieux
Parmi les premières et plus anciennes indications de l’hypnothérapie, on retrouve la gestion des
troubles anxieux et notamment les troubles anxieux généralisés (TAG). Allant du stress, a l’anxiété, a
l’angoisse et aux crises d’angoisse, en passant par la dépression… Les troubles anxieux sont variés, et
même s’il présente des similitudes, sont différents d’une personne à une autre.
L’approche systémique de l’hypnose permet de résoudre le trouble anxieux dans sa globalité en
agissant sur l’ensemble de celui-ci et de son impact dans le quotidien de la personne.
En hypnose la résolution des troubles anxieux ce base sur un travail de la confiance, de l’estime de
soi de la personne, ainsi que si nécessaire, un travail sur le passé.
Vous pouvez d’ailleurs en savoir plus auprès de cet hypnothérapeute à Caen qui est spécialisé dans la
gestion des troubles anxieux.
Hypnose, gestion du poids et addictions
De plus en plus de personnes ont recours aux techniques hypnotiques pour des problématiques de
gestion du poids ou encore d’arrêt des addictions. Il est vrai que l’hypnose peut faciliter une perte ou
une prise de poids, ainsi que d’aider significativement les personnes addictes.
Il existe deux approches pour ce type de thérapie. La première approche consiste à s’intéresser au
symptôme de la problématique, les kilos en trop pour le poids, ou la cigarette pour le fumeur. Cette
approche symptomatique s’effectue le plus souvent en une ou deux séances par des pratiques
restrictives (type anneau gastrique virtuelle) ou de dégoût.
La deuxième approche consiste à évaluer le symptôme dans son ensemble et sa fonction au sein du
système. Comme dit plus haut, c’est l’approche systémique. À ce moment-là, le travail ne s’effectue
plus sur la problématique en elle-même, mais sur les valeurs ou systèmes ayant pu être lésés.
Hypnose et gestion de la douleur
Depuis peu, l’hypnose se démocratise au sein des hôpitaux et cliniques. Les médecins, chirurgiensdentistes ce forme de plus en plus à cette pratique. Cela permet la réduction des thérapeutiques
consommés, ainsi qu’une meilleure gestion du temps douloureux par la personne elle-même.
En hypnose, la douleur peut être prise en charge de différentes manières.
Soit par une anesthésie du corps dans son ensemble, c’est l’état de coma hypnotique, celui utilisé
pour les chirurgies notamment. Cet état permet la réduction ou l’annihilation de la douleur tant que
le patient reste en hypnose.
Une anesthésie partielle, d’un membre ou de plusieurs. Ici, le travail hypnotique et la suggestion se
focalisent sur une partie du corps, la partie douloureuse. La personne est parfaitement consciente de
son environnement, le membre douloureux est simplement engourdi. Cet effet peut durer plusieurs
heures.
L’autohypnose est la dernière technique pour la gestion de la douleur. Via l’autohypnose, les
personnes apprennent d’eux-mêmes à gérer leurs douleurs, ainsi que le temps douloureux.
Ostéopathie et hypnose dans la prise en charge de la douleur
Une approche physique et psychique
L’hypnose et l’ostéopathie sont deux disciplines aux compétences complémentaires dans la prise en
charge de la douleur. La douleur comporte toujours deux dimensions qui peuvent s’influencer l’une
et l’autre, la dimension physique et la dimension psychique.
La douleur psychosomatique notamment, est une répercussion sur le corps de douleurs psychiques.
Pour rappel, l’ostéopathie est définie comme : « Une thérapie qui base ses soins sur des techniques
de manipulations et mobilisations articulaires visant à traiter les pathologies mécaniques »
Via l’hypnose et l’ostéopathie, il est possible d’agir sur l’ensemble des composantes de la douleur,
qu’elle soit physique ou psychique. L’ostéopathie agira sur la douleur physique et fonctionnelle,
tandis que l’hypnose pourra agir sur le temps douloureux ainsi que la perception de cette douleur.
Cette approche combinée, permet une réelle prise en charge de la douleur sous tous ses aspects. La
personne retrouve sa mobilité fonctionnelle, tout en apprenant d’elle-même à gérer la douleur et les
temps douloureux. La personne prend en charge sa douleur et devient autonome dans la gestion de
cette dernière.
Une autonomie conservé
Comme vu au-dessus, l’approche complémentaire de ces deux techniques permet à la personne de
prendre en charge sa douleur, et au fur et à mesure de devenir autonome dans la gestion de celle-ci.
L’autonomie est une notion clé dans la prise en charge de la douleur. La douleur, impacte les
différents moments de vie, et sphères (professionnel, privé…). La compréhension, couplée à une
prise charge adaptée permet de réduire la douleur ou les temps douloureux par la personne ellemême.
Toute technique de soin confondu, doit favoriser l’autonomie de la personne. C’est par cette
autonomie que la personne pourra reprendre le contrôle des différentes sphères de sa vie touché ou
impacté par la pathologie.
Par une meilleure compréhension de ses capacités physiques grâce à l’ostéopathie, ainsi qu’un
développement de ses ressources via l’hypnose, la personne possède ainsi tous les outils pour aller
vers une autonomisation la plus complète.