Le syndrome de l’essuie-glace, ça se soigne!

Le syndrome de l’essuie-glace chez le sportif.

Le syndrome de l’essuie-glace est une pathologie très répandue chez les sportifs. En effet, on le retrouve très souvent chez les personnes pratiquant la course à pied, le cyclisme, ou encore le football. Il existe plusieurs termes pour nommer cette pathologie :

Elle se caractérise par une douleur au niveau de la face externe du genou.

Rappel anatomique

Le genou est l’articulation entre la partie inférieure du fémur (os de la cuisse) et la partie supérieure du tibia (os de la jambe).

Le tenseur du fascia lata est un muscle qui s’insert sur le tractus ilio-tibial. Cette enveloppe fibreuse est tendue le long de la face externe de la cuisse, allant de la hanche jusqu’au bord externe du plateau tibial. Elle permet de mobiliser la hanche, mais également de stabiliser latéralement le genou. Par conséquent, elle reste libre au niveau du fémur afin de ne pas gêner le mouvement de flexion-extension du genou.

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Explication mécanique du syndrome de l’essuie-glace

Lors du mouvement de flexion du genou, la bandelette ilio-tibiale va balayer naturellement le condyle externe du fémur d’avant en arrière. Ensuite, lors de l’extension, elle va balayer le condyle d’arrière en avant. Ce mouvement rappelle celui d’un essuie-glace. C’est la répétition de la flexion-extension du genou qui va provoquer, à terme, l’irritation du tendon par frottement.

La particularité de ce syndrome est l’apparition de la douleur, spécifiquement durant l’effort et non au repos. Elle est généralement reproductible, c’est-à-dire qu’elle apparaît pour le même temps de course à pied. Après l’arrêt de la course, la douleur cesse instantanément ou après quelques heures. À un stade plus évolué la douleur peut être présente dans les mouvements de la vie quotidienne, par exemple lors dans la montée / descente des escaliers.

 

Les causes

Certains facteurs vont favoriser l’arrivée des douleurs. Autre que les causes intrinsèques (forme physiologique du membre inférieur), quatre facteurs sont souvent retrouvés chez les patients souffrants d’une tendinite du TFL :

·         Le surentraînement, avec un effort fournit sur de trop grandes distances et des phases de récupération trop courtes.

·     Courir sur une route bombée va modifier les appuis et favoriser la pronation du pied. En effet, cela aura pour effet d’accentuer les frottements sur le fémur.

·         S’entraîner en côte et en descente.

·         Utiliser des chaussures non adaptées ou usagées.

Traitement du syndrome de l’essuie-glace

Dans un premier temps, l’Ostéopathe va réaliser un examen postural et s’assurer de deux points importants. Tout d’abord qu’il n’y a aucun déjettement des membres inférieurs, mais également un affaissement des pieds. Dans un second temps, grâce à des techniques manuelles, il va travailler sur les raideurs articulaires et les tensions musculaires. En effet, ces raideurs peuvent être à l’origine d’un trouble de la statique et de la dynamique des membres inférieurs. Ainsi, le but est de répartir les contraintes au niveau des hanches et genoux, et de diminuer les frottements du tractus ilio-tibial sur le fémur.

Il est intéressant de travailler avec un podologue afin de corriger une mauvaise statique du pied, dans le cas où, celle-ci n’est pas provoquée par une raideur articulaire. La correction se fait par le port de semelles orthopédiques, qui vont stabiliser le pied. Elles peuvent également être utilisées à titre préventif.

Des séances de kinésithérapie peuvent également être indiquées (massage transverse profond, ultrason, cryothérapie).

Afin de permettre au tissu de cicatriser, la diminution de l’activité sportive en termes de distance et de temps est primordiale.

 

Comment soulager les douleurs ?

Pour soulager les douleurs, le glaçage local est efficace à la fin de l’entraînement.

Il est également conseillé de bien s’échauffer, démarrer à une allure réduite pour accélérer progressivement.

Enfin, une fois votre entraînement terminé, il est conseillé de faire quelques étirements sans aller dans les grandes amplitudes. En effet, cela peut s’avérer bénéfique, 1 heure à 2 heures après l’effort.

Comment reprendre l’activité sportive après une tendinite?

La reprise de la course à pied doit être progressive et se faire en infra-douleur. C’est-à-dire qu’il est nécessaire de stopper l’activité si les douleurs apparaissent. Il est conseillé de bien glacer à la fin de chaque séance et d’étirer le fascia-lata (1h30 au moins après l’arrêt du sport). Il est conseillé de courir dans un premier temps sur terrain plat et souples (chemin de terre/piste d’athlétisme…) et d’éviter les routes bombées, les pentes et les cotes.